40 auteurs ont écrit la Bible sur une période de 1 500 ans. Ces rédacteurs de la Bible ont écrit parce qu'ils étaient inspirés par le Saint-Esprit (voir 2 Timothée 3:16-17).
Moïse a été la première personne à écrire des portions de l'Écriture tandis que Jean, le disciple de Jésus, a été le dernier. D'autres personnes célèbres qui ont écrit la Bible incluent : Daniel, Pierre, Paul, Jonas, Isaïe, Salomon et David.
L'Ancien Testament contient : 39 livres ou46 livres si on y inclut les livres deutérocanoniquesde l'Ancien Testament.
Le Nouveau Testament contient : 27 livres.
L’Ancien Testamentcatholique et orthodoxe contient sept Livres non inclus dans le Tanakh. Ils sont appelés « Livres deutérocanoniques » (littéralement « canonisés secondairement » c'est-à-dire canonisés ultérieurement). Ils sont tirés de la Septante, version grecque étendue du Tanakh. Ainsi, dans les Bibles chrétiennes, les Livres de Daniel et d'Esther peuvent contenir des textes deutérocanoniques, n'ayant été inclus ni dans le canon juif ni dans le canon protestant.
Par-delà les auteurs humains, l’auteur de la Bible est avant tout Dieu lui-même.2 Timothée 3.16nous dit que la Bible est « inspirée » de Dieu. Dieu a supervisé les auteurs humains de la Bible de manière à ce que, tout en conservant leur propre style d’écriture et personnalité, ils écrivent exactement ce qu’il avait prévu. Mais la Bible n’a pas été dictée par Dieu : elle a été parfaitement inspirée par lui et sa rédaction, entièrement dirigée par lui.
Humainement parlant, la Bible a été écrite par une quarantaine d’hommes provenant d’horizons très divers, sur une période de 1 500 ans. Ésaïe était un prophète, Matthieu un collecteur d’impôts, Jean un pêcheur, Paul un fabricant de tentes, Moïse un berger et Luc un médecin. Bien qu’elle ait été écrite par différents auteurs sur une période de 15 siècles, la Bible ne se contredit pas et ne comporte aucune erreur. Les auteurs écrivent d’un point de vue différent, mais ils proclament tous le seul vrai Dieu et un seul chemin pour le salut : Jésus-Christ (Jean 14.16,Actes 4.12). Peu de livres de la Bible mentionnent leur auteur.
Il y eut sans doute très tôt des textes en partie écrits, en partie transmis oralement, on ne peut trancher précisément.
Nous savons en effet que l’écriture existait bien longtemps avant Moïse, sous des formes diverses : pictogrammes en Mésopotamie, à Sumer (le pays d’Ur, d’où sortit Abraham) dès 3000 BC , hiéroglyphes en Égypte dès les débuts de la civilisation égyptienne.
L’écriture alphabétique quant à elle est apparue sans doute en Phénicie ou dans la région du Sinaï... juste avant l’époque de Moïse (vers 1500 BC).
Peut-être déjà Abraham, par exemple, a-t-il fourni et transmis de premiers matériaux décrivant son expérience et sa vie. Les textes d’alors pouvaient être gravés sur la pierre, ou écrits sur des tablettes d’argile.
Mais quoi qu’il en soit, le texte biblique proprement dit commence avec Moïse. Il fut inspiré par le Seigneur pour transcrire ces premiers matériaux éventuels, et les nouvelles révélations qu’il recevait. Le texte biblique, celui qui est inspiré de Dieu et qui fait autorité est en effet à distinguer des moyens utilisés, de l’état d’esprit ou même du fait que l’auteur comprend ou non la profondeur de ce qu’il écrit.
Ainsi Balaam, qui pourtant n’aurait sans doute pas voulu que la bénédiction de Dieu soit sur Israël, a-t-il lui aussi, très indirectement, fournit des matériaux à Moïse, qui, lui, a reçu de Dieu la pleine inspiration pour les utiliser (Nb 23).
A chaque époque, le peuple d’Israël a de même reconnu que certains écrits prophétiques, historiques ou poétiques font partie en fait du même livre : le livre de Dieu.
laTorah (la Loi)-- (c'est-à-dire « doctrine », « enseignement », mais aussi « Loi » (ce qui explique que le terme ait été traduit en grec par νόμος/nomos), c'est parce qu'ils renferment, outre des récits « historiques », un ensemble de prescriptions (religieuses, rituelles, culturelles, juridiques, etc.) qui constituent les bases dujudaïsme. Les lois alimentaires (cacherout) énoncées dans le chapitre 11 duLévitiqueen sont un exemple parmi d'autres).
lesNevi'im(ou Nəḇî'îm) (les Prophètes) -- « Livres prophétiques » ou « Livres des Prophètes » et
Dans les bibles juives, on retrouve cet ordre, caractérisé par l’appellation «TaNaKh »où l’on reprend les premières lettres de chacune des parties : T(orah)N(evi'im)K(etouvim).
La Bible hébraïque est écriteenhébreuN 2avec quelques passages enaraméen. Ce canon, fixé par les massorètes, se compose en détaildes parties suivantes11 :
LaTorahou Loi (LePentateuque : 5 Premiers livres de Moise) :
Moïse écrit le Pentateuque -- (Le Pentateuqueest chez les chrétiens l'ensemble des cinq (5) premiers livres de la Bible. Pour les juifs, ces cinq (5) livres constituent la Torah) --, et le peuple prend tout de suite, conduit par Dieu, le sens de l’importance de ces textes, paroles de Dieu.
Chronologie duPentateuque(les 5 premiers livres de Moise (ou "laTorah") )
Le Pentateuque est chez les chrétiens l'ensemble des cinq (5) premiers livres de la Bible. Pour les juifs, ces cinq livres constituent la Torah. Si, dans la religion juive, ils portent le nom de Torah, c'est-à-dire « doctrine », « enseignement », mais aussi « Loi » (ce qui explique que le terme ait été traduit en grec par νόμος/nomos), c'est parce qu'ils renferment, outre des récits « historiques », un ensemble de prescriptions (religieuses, rituelles, culturelles, juridiques, etc.) qui constituent les bases du judaïsme. Les lois alimentaires (cacherout) énoncées dans le chapitre 11 du Lévitique en sont un exemple parmi d'autres.
Le Pentateuque est constitué de deux (2) sortes de textes : les récits historiques et les prescriptions religieuses. À part le livre de la Genèse, qui ne contient que des textes narratifs, les quatre autres alternent ces deux types de textesL 2. Les récits historiquesqui constituent le Pentateuque vont de la création du monde jusqu'à la disparition de Moïse et se poursuivent dans les livres suivants (livre de Josué, livre des Juges, Premier et Deuxième livre de Samuel et Premier et Second livre des Rois) qui vont de l'installation dans la Terre Promise jusqu'à la chute de Jérusalem () et l'exil à Babylone (597/586/5824-)L 3. Les textes de loi sont au nombre de trois et sont dispersés dans le texte. Il s'agit du Code de l'Alliance du chapitre 20, verset 22 au chapitre 23, verset 19 de l'Exode, du Code de saintetédes chapitres 17 à 26 du Lévitiqueet du Code deutéronomique des chapitres 12 à 26 du Deutéronome. Ces groupes de lois ont été, selon la tradition, transmis parMoïsequi est l'agent de Dieu et sont donc clairement différents d'un autre texte de loi, leDécaloguequi est transmis directement par Dieu. Ces dix lois divines sont exposées deux fois dans le Pentateuque. Elles se trouvent d'abord dans le livre de l'Exode (chapitre 20 versets 2 à 17) puis dans celui du Deutéronome (chapitre 5 versets 6 à 21)L 4.
Selon 1 Rois 6 v. 1, la sortie d’Égypte se situerait alors en 1446 av. J.C., et le verset 40 d’Exode 12 permet de dire que Jacob, âgé de 130 ans, est descendu en Égypte en 1876 av. J.C. (comp. Gen. 47 v. 1, 9). L’année 966 av. J.C., celle de la construction du temple, servira de point de départ à ce tableau.
Cette version — laSeptante— est utilisée au tournant duve sièclepar Jérôme de Stridonpour compléter sa traduction latine de la Bible — laVulgate— à partir de l'hébreu
Septante :La Septante (LXX, latin : Septuaginta) est une traduction de la Bible hébraïque en grec koinè. Par extension, on appelle Septantela traduction en grecde l'Ancien Testament (ou Écritures hébraïques).
Le judaïsme n'a pas adopté la Septante, choisissant plutôt le texte hébreu et des traductions grecques ou araméennes (Targoum) plus proches selon leurs autorités dudit texte.
Selon une tradition rapportée dans la Lettre d'Aristée (iie siècle av. J.-C.), la traduction de la Torah aurait été réalisée par 72 (septante-deux) traducteurs à Alexandrie, vers 270 av. J.-C., à la demande de Ptolémée II. Selon Philon d'Alexandrie, ces 72 érudits auraient traduit séparément l'intégralité du texte mais, au moment de comparer leurs travaux, auraient constaté avec émerveillement que les 72 traductions étaient toutes identiques.
Légende sur l'origine de la Septante
La légende prétend que très vite après la fondation d'Alexandrie par Alexandre le Grand en -331, une diaspora juive s'y développe fortement, en particulier autour du Palais royal, à tel point que deux des cinq quartiers de la cité sont réservés aux « descendants d'Abraham ». Les Juifs continuent à y parler la langue hébraïque et à étudier les textes de l'Ancien Testament. Le culte synagogal est public et les Grecs se montrent curieux des « sagesses barbares ». Quelques-uns gagnent le statut reconnu de « craignant-Dieu » (signalés dans les Actes des Apôtres) en cela qu'ils suivent les préceptes du judaïsme, au moins les 7 lois des fils de Noé, sans aller jusqu'à une conversion qui implique la circoncision.
Selon la légende relatée dans la lettre d'Aristée (iie siècle av. J.-C.), la Septante serait due à l'initiative du fondateur de la Bibliothèque d'Alexandrie, Démétrios de Phalère, ancien oligarque d'Athènes. Vers 270 av. J-C., celui-ci aurait en effet suggéré à Ptolémée II (au pharaon selon Aristée) d'ordonner la traduction en grec de tous les livres israélites, textes sacrés et narrations profanes, écrits en hébreu. Le Lagide, souverain hellénistique le plus cultivé de son temps, apparaît également soucieux de connaître les règles des divers peuples qui lui sont assujettis dans le cadre d'une réorganisation de son royaume. Les savants juifs au nombre de 72 (six de chacune des douze tribus d'Israël) auraient été chargés de ce travail qui, en leur honneur, porte le nom de Version des Septante. La tradition prétend que le souverain sacrificateur de Jérusalem, Éléazar, n'aurait accédé à la demande de Ptolémée II qu'à une condition : l'affranchissement des Juifs de Judée, que Ptolémée Ier avait fait prisonniers et réduits à l'esclavage en Égypte.
Dans son récit, qui n'est pas nécessairement historiquement fiable, Flavius Josèphearrondit le nombre de traducteurs à 702, d'où le nom retenu par la postérité.
Vulgate :La Vulgateest une versionlatinede la Bible, composée d'une part, en majorité, des traductions faites à la fin du ive siècle par Jérôme de Stridon, et d'autre part de traductions latines indépendantes de ce dernier appelées Vetus Latina (« vieille [bible] latine »).
Jérôme commence son édition par les quatre Évangiles, en révisant et adaptant une version Vetus Latina de ces derniers qui était couramment en usage en Occident. Il poursuit avec une traduction complète à partir de l'hébreu de la totalité du Tanakh et traduit certains livres deutérocanoniques à partir de versions grecques de la Septante ou de l'araméen. Jérôme traduit également le livre des Psaumes trois fois : une fois en révisant une Vetus Latina, une fois depuis le grec et une autre depuis l'hébreu. Aux traductions de Jérôme s'ajoutent par la suite, indépendamment de Jérôme, certaines Vetus Latina de livres bibliques qu'il n'a pas traduits, pour former ce qui est appelé la Vulgate.
Le terme vulgatevient du latinvulgata, qui signifie« rendue accessible, rendue publique », lui-même de vulgus, qui signifie « la foule ». Le terme Vulgate (vulgata) appliqué à la version latine de la Bible est anachronique concernant le travail de Jérôme de Stridon : ce n'est qu'à partir du début du xvie siècle qu'il sert à désigner habituellement les bibles latines dont les versions ont été plus ou moins stabilisées depuis l'édition faite à Mayence vers 1450. Afin d'identifier ce texte stabilisé, le Concile de Trente de 1546 utilise l'expression « vetus et vulgata editio »1.
Quand Jérôme ou son contemporain Augustin d'Hippone utilisent le terme vers le ive siècle, c'est plutôt pour désigner la Bible grecque commune non révisée — ou les traductions latines antérieures à Jérôme et que celui-ci juge d'ailleurs inexactes2 — connue sous le nom actuel de Vetus Latina (« vieille [bible] latine »)1.
Enfin, le texte connu sous le nom de Vulgate de nos jours n'était toujours pas fixé au viiie siècle ni son usage réellement « vulgarisé » : celui-ci commencera à réellement se répandre aux alentours de 850, notamment grâce à la diffusion des bibles carolingiennes illustrées dites « Bibles de Tours », la Bible de Moutier-Grandval ou encore la Bible Vivien1
La Bible chrétienne, qui connaît plusieurs canons selon les époques et les confessions, se compose de deux (2) parties :
L'Ancien Testament( "AT " ), qui reprend leTanakh (Bible hébraïque) tel quel ou augmenté d'un certain nombre de livresN 1, l'Ancien Testament, dans lechristianismeest la partie de laBibleantérieure àJésus-Christ. Pour les chrétiens, l'Ancien Testamentse limite à trente-neuf (39) livres sans compter les livres deutérocanoniques, ou, à quarante-six (46) livres si on y inclut les livres deutérocanoniques. L'Ancien Testament forme la première (1ère) partie de la Bible1; et
LeNouveau Testament( "NT" ) commun à la plupart des Églises chrétiennes et regroupant les écrits relatifs à Jésus-Christ et à ses disciples. LeNouveau Testamentse limite à vingt-sept (27) livres et, forme la deuxième (2ème) partie de la Bible.
L’ Ancien Testamentcatholique et orthodoxecontient sept (7) Livres non inclus dans le Tanakh. Ils sont appelés «Livres deutérocanoniques» (lit. «canoniséssecondairement » c'est-à-dire canonisés ultérieurement). Ils sont tirés de laSeptante, version grecque étendue du Tanakh. Ainsi, dans les Bibles chrétiennes, les Livres de Daniel et d'Esther peuvent contenir des textes deutérocanoniques, n'ayant été inclus ni dans le canon juif ni dans le canon protestant.
L' Ancien Testament se nomme enkoinè (grec)Παλαιὰ Διαθήκη / Palaià Diathếkê et en latinVetus Testamentum1,2,3. Le mot latin testamentum (« testament; témoignage ») est lui-même traduit du grecδιαθήκη / diathếkê (« testament, contrat, convention »). Dans un sens religieux, « testament » signifie « alliance »3
Le Nouveau Testament (engrec ancien: Ἡ Καινὴ Διαθήκη / Hê Kainề Diathếkê) est l'ensemble des écrits relatifs à la vie deJésus et à l'enseignement de ses premiers disciples qui ont été reconnus comme «canoniques» par les autorités chrétiennes au terme d'un processus de plusieurs siècles. La liste des textes retenus par l'Église pour former le Nouveau Testament a été fixée en 363 lors duconcile de Laodicée; cependant, elle ne comprenait pas encore le texte de l'Apocalypse. Le mot « testament » vient du latin testamentum, « testament, témoignage », lui-même issu du grec διαθήκη (diathếkê), « testament, contrat, convention ». Le mot grec a un sens plus large que le mot latin, puisqu'il comporte la notion de contrat. Aussi certains préfèrent-ils le traduire par « alliance ». Pour lechristianisme, la Biblese compose de l'Ancien Testament(c'est-à-dire laBible hébraïque, le Tanakh) et du Nouveau Testament.
ORIGINES DE LA BIBLE
Ce que les chrétiens appellent Ancien Testament provient d'un ensemble de textes religieux rédigés pour sa très grande majorité à l'origine en hébreu et qui nous est parvenu sous la forme de copies4.
Cette Bible hébraïque est traduite en grecà partir du milieu du iiie siècle av. J.-C., en commençant par le Pentateuque (Torah). Cette traduction grecque, connue sous le nom de Septante, est largement utilisée par la communauté juive d'Égypte3. Au fil du temps, elle s'étoffe d'autres livres.
Vers 132 av. J.‑C., la Loi et les Prophètes sont déjà traduits en grec.
D'autres livres (notamment les Écrits) sont ensuite encore traduits de l'hébreuoude l'araméen,
mais certains livres sont aussidirectement rédigésen grec, si bien que les textes religieux en hébreu et en grec divergent5.
C'est à partir du milieu du iie siècle que les chrétiens appellent cette Bible juive « Ancien Testament » pour le distinguer des écrits réunis entretemps dans le Nouveau Testament6 (tous les livres du Nouveau Testament ont été rédigés en grec)3. C'est donc à partir du iie siècle que l’Ancien Testament est constitué en canonpar les chrétiens.
L'Église chrétienne primitive se fonde sur la version grecque des Septante.
C'est pourquoi son Ancien Testamentcomprend, en plus des livres du Tanakh juif, d'autres livresainsi quequelques compléments dans les livres d'Esther, Daniel…
Les Églises orthodoxes, qui les reconnaissent commecanoniques,ne les désignent par aucun terme particulier.
Les Communautés ecclésialesprotestantesont un Ancien Testament calqué sur la Bible hébraïque et ne reprennent pas ces livres, qu'elles considèrent commeapocryphes.
La version latine de l'Ancien et du Nouveau Testaments7en usage dans l'Église est établie parsaint Jérômede 392 à 410. Elle porte le nomdeVulgate3.
ÉTYMOLOGIE(origine des mots) : mot «bible » et mot « Testament»
Le mot «bible » vient dugrec ancienbiblos ou biblion1correspondant à l'hébreu sépher2— « livre » — qui a donné τὰ βιϐλία (ta biblia), un substantif au pluriel qui signifie « les livres », soulignant son caractère multiple, qui est traité par les auteurs médiévaux enlatincomme un féminin singulier, biblia, avec pour pluriel bibliae2, par lequel il passe dans lalangue française3.
Le mot «Testament», traduit du latin testamentum, correspond lui au mot grec διαθήκη, diathêkê, qui signifie « convention » ou « disposition écrite »4avant de recouvrir une acception littéraire spécifique au sens de « testament philosophique », un sens que retient laSeptantepour traduire le terme hébreu berith, « alliance », qui correspond pourtant davantage au grec sunthêkê5. Le déplacement sémantique du terme en tant que « testament » littéraire s'opère chez les auteurs chrétiens dès leiiie siècle6, traduit alors par le terme juridique latin testamentum qui est repris ensuite dans toutes les langues7.
DATES DE RÉDACTION
La rédaction des différents ouvrages qui constituent le corpus néotestamentaire s'étale sur une période comprise entre50N 1et130N 2. Une partie de cette littérature est organisée sous forme canonique au ive siècleet prend alors le nom de « Nouveau Testament »5.
Chapitres, versets et division des Livres
Alors que les Chrétiens lisent la Bible dans des livres, les Juifs la lisent (du moins pour l'usage rituel) dans un rouleau. La division en chapitres et versets n'a donc aucune signification dans la tradition juive, qui divise la Torah en parashiot (péricopes, sections), elles-mêmes divisées en sept parties thématiques, et les autres Livres selon les épisodes narratifs. La division en chapitres et versets a néanmoins été ajoutée dans la plupart des éditions modernes du Tanakh, afin de faciliter la localisation et la citation de ceux-ci. La division de Samuel, Rois, et Chroniques en I et II est également indiquée sur chaque page de ces livres, afin d'éviter toute confusion dans la capitation de ces Livres, celle-ci suivant la tradition textuelle chrétienne. L'adoption de la capitation chrétienne par les Juifs commença en Espagne, aux alentours du xiiie siècle, en partie du fait des disputations, des débats œcuméniques forcés dans le contexte de l'Inquisition espagnole naissante. Les débats requéraient en effet un système de citation biblique commun. Du point de vue de la tradition textuelle juive, la division en chapitres est non seulement une innovation étrangère sans aucun fondement dans la messora, mais elle est également fort critiquable car :
la division en chapitres reflète souvent l'exégèse chrétienne de la Bible ;
quand bien même ce ne serait pas le cas, elle est artificielle, divisant le Texte en des endroits jugés inappropriés pour des raisons littéraires ou autres.
Introduction des 8 familles de traduction de la bible :
Famille Segond
Évangélique
Protestante
Œcuménique ou Interconfessionnelle
Catholique
Juive
Libérale
Tendancieuse
Pour comprendre la différence entre chacune des familles, voir :
Voici la liste des livres de l'Ancien Testament avec les noms de leurs auteurs présumés et la date estimée de leur rédaction (de l’avis de la plupart des exégètes):
(N.B. Les dates de ce tableau diffèrent légèrement du tableau ci-bas).
groupe de livres selon la classification
Livre
Auteur(ent s'agit d'une supposition historique)
Date (environ)
Observations
TORAH (Pentateuque)
Genèse
Moïse
1450 à 1400
Les livres ultérieurs de l’AT font allusion à ce groupe de livres comme existant déjà et formant un tout cohérent (Jos 1/5-8 ; IICh 34/14 ; IR 14/16 ; IIR 23/2 ; Ne 8/1 , 3,18) attestant ainsi sa plus grande ancienneté.
Exode
Moïse
1450 à 1400
Lévitique
Moïse
1450 à 1400
Nombre
Moïse
1450 à 1400
Deutéronome
Moïse
1450 à 1400
NEBIIM (Prophètes)
Premiers prophètes
Josué
Josué
1370(env.)
Ces livres étaient connus pendant l’exil.
Juges
(Samuel ?)
1050 (env.)
1 et 2 Samuel (un seul livre)
(Samuel, Saül, David )
1030 à 950 (env.)
1 et 2 Rois (un seul livre)
(Jérémie ?)
vers 600
Derniers prophètes
Esaïe
Esaïe
740 à 680
Ezéchiel, Aggée, Zacharie et Malachie ont été ajoutés au Canon dès le retour des juifs de Babylone
Jérémie
Jérémie
625 à 580
Ézechiel
Ézechiel
vers 590
Osée
Osée
760 à 710
Joël
Joël
entre 850 et 700 ?
Amos
Amos
780 à 755
Abdias
Abdias
585
Jonas
Jonas
800
Michée
Michée
740
Nahum
Nahum
700 à 615
Habakuk
Habakuk
627 à 586
Sophonie
Sophonie
630 à 620
Aggée
Aggée
520
Zacharie
Zacharie
520 à 518
Malachie
Malachie
450 à 400
KETUBIM (Écritures ou Hagiographes)
Livres poétiques
Psaumes
(rassemblés par Esdras ?) David et autres auteurs
1050 et après
Ces livres ont été inclus au canon plus tard, après le retour. Ils en faisaient clairement partie au moment de la traduction par les Septantes.
Voici la liste des livres de la Bible, avec les noms de leurs auteurs présumés et la date estimée de leur rédaction (de l’avis de la plupart des exégètes) :
(N.B. Les dates de ce tableau diffèrent légèrement du tableau ci-haut).
Les Nevi'im sont traditionnellement regroupés en deux ensembles :
Les Premiers Prophètes (Nevi'im Rishonim [נביאים ראשונים] - c'est-à-dire prophètes antérieurs à la chute du Premier Temple et l'exil) dont le récit s'étend de Josué aux Rois.
Les Derniers Prophètes (Nevi'im Aharonim [נביאים אחרונים] - c'est-à-dire prophètes ultérieurs à l'exil), (contenant surtout des prophéties sous forme poétique.)
L'ordre des livres du judaïsme est repris dans le protestantisme. Dans la tradition juive, les livres de Samuel et des Rois ne sont pas subdivisés en deux livres chacun. Par ailleurs, les livres des derniers prophètes étant relativement courts, ils sont regroupés en un ouvrage, appelé Trei 'Assar (les Douze petits prophètes), « petit » ne se rapportant pas à leur importance mais à la longueur des écrits.
La tradition juive compte donc un total de huit livres dans les Nevi'im (parmi 24 livres dans tout le Tanakh) :
Les premiers prophètes
Les livres des premiers prophètes couvrent l'histoire d'Israël de son installation en terre de Canaan à sa déportation à Babylone. Ils comprennent les livres suivants :
Le Livre d'Isaïe dans une Bible anglaise. Ces livres sont à proprement parler des prophéties : pour les croyants, ils donnent à entendre la parole de Dieu rapportée par les prophètes. Ces prophètes seconds sont eux-mêmes répartis en deux catégories, les grands prophètes :
Quant aux prophètes seconds, le catholicisme les nomme livres prophétiques. Il leur ajoute les livres suivants, qui dans la Bible hébraïque se trouvent dans les Ketouvim :
LISTE DES LIVRES DE L' ANCIEN TESTAMENT : Canon juif et protestant
L'ordre et l'organisation des livres ne sont pas les mêmes dans le judaïsme. Le Tanakh est divisé en trois parties
La Torah (« instruction », « enseignement », « loi »), c'est-à-dire le Pentateuque : Genèse, Exode, Lévitiques, Nombres, Deutéronome
Les Nevi'im (Josué, Juges, 1-2 Samuel, 1-2 Rois) et prophètes postérieurs majeurs (Isaïe, Jérémie, Ézéchiel) et mineurs (Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahoum, Habaquq, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie)
Les Ketouvim : Psaumes, Proverbes, Livre de Job, les « rouleaux » (Ruth, Cantique des Cantiques, Qohélet ou Ecclésiaste, Lamentations, Esther), Daniel, Esdras et Néhémie, 1-2 Chroniques (l'ordre des livres dans cette troisième catégorie peut varier).
Dans l'Ancien Testament, Job, Psaumes, Proverbes et Ecclésiastique (Siracide) sont placés dans les livres historiques. Ensuite viennent les livres prophétiques : six prophètes majeurs :
Le canon se limite à 27 livres par décision de l'Église au concile de Rome en 3821. Ce canon a été confirmé aux synodes régionaux de Carthage en 397 et en 419.
En dépit des décrets de Gélase, les littératures apocalyptiques autres que celle de Jean sont recopiées et tenues pour partie prenante du Nouveau Testament jusqu'au milieu du Moyen Âge (xiiie siècle).
Le classement des livres du Nouveau Testament ne repose pas sur leur date d'écriture, qui n'est d'ailleurs pas connue avec précision. Il répond à une progression logique4 :
la vie de Jésus, racontée selon différentes perspectives par quatre rédacteurs ;
l'histoire des débuts de l'Église primitive et en particulier la vie des apôtres Pierre et Paul ;
le corpus paulinien (épîtres de Paul et de ses disciples), adressé aux premières communautés chrétiennes (Épîtres « ecclésiastiques ») puis à des responsables (Épîtres « pastorales »), où sont prodigués enseignement, conseils et éclaircissements sur la nouvelle foi ;
Les épîtres universelles ou « catholiques » attribuées aux premiers disciples (Jacques « frère de Jésus », Pierre, Jean, Jude « frère de Jésus ») ;
l'Apocalypse, qui signifie « révélation », prophétie sur la fin des temps.
Quatre Évangiles
1. Évangile selon Matthieu
L'Évangile selon Matthieu (Τὸ κατὰ Ματθαῖον εὐαγγέλιον) est le premier dans l'ordre canonique des quatre Évangiles canoniques contenus dans le Nouveau Testament7. Il est attribué par la tradition chrétienne à l'apôtre Matthieu, collecteur d'impôts devenu disciple de Jésus-Christ, mais cette attribution n'est pas reconnue par les historiens. En tout état de cause, ce texte date des années 70-80 ou 75-90, selon les chercheurs, et semble provenir d'Antioche, où vivait l'une des toutes premières communautés chrétiennes. Cet évangile s'adresse avant tout aux Juifs pour leur démontrer à l'aide de l'Ancien Testament que Jésus-Christ est réellement le Fils de Dieu et l'Emmanuel (« Dieu avec nous ») depuis le début, le fils de David, l'héritier de tous les rois d'Israël et le Messie qu'ils espéraient. Dès l'entrée, Jésus est présenté comme Sauveur (cf. Mt 1,21), Emmanuel (1,23), roi (2,2), Messie ou Christ (2,4), Fils de Dieu (2,15), en accomplissement de toutes les prophéties. Le nom de fils de David, qui lui est associé et qui revient en dix occurrences8, présente Jésus comme le nouveau Salomon : en effet, Jésus s'exprime comme la Sagesse incarnée. En vertu du titre de Fils de l'homme, qui parcourt l'évangile, et qui provient du prophète Daniel, Jésus se voit doté de l'autorité divine sur le Royaume de Dieu, aux cieux comme sur la terre.
2. Évangile selon Marc
L'Évangile selon Marc (Τὸ κατὰ Μάρκον εὐαγγέλιον) est le deuxième (par sa place) des quatre Évangiles canoniques et aussi le plus bref9. Il est très probablement le plus ancien, avec une date de rédaction située en 65-70 ou 65-75 selon les chercheurs. La tradition chrétienne attribue sa rédaction à Marc, un compagnon de Paul puis de Pierre. Le personnage de Marc est mentionné dans le Nouveau Testament, notamment dans les Actes des Apôtres et les épîtres de Paul et de Pierre. Cependant, pour les historiens, l'historicité de Marc est difficile à cerner. Cet Évangile a pour particularité de présenter deux « finales » successives dans son seizième et dernier chapitre : l'une où les Saintes Femmes gardent le secret sur la Résurrection de Jésus et l'autre où elles l'annoncent.
3. Évangile selon Luc
L'Évangile selon Luc (Τὸ κατὰ Λουκᾶν εὐαγγέλιον) a pour auteur Luc (médecin et selon la tradition chrétienne, compagnon de Paul)10. C'est le plus long des quatre Évangiles retenus dans le Nouveau Testament. Il raconte la vie du Christ, même s'il ne l'a pas connu personnellement. Rédigé vers 80-90, il est contemporain de l'Évangile selon Matthieu mais les exégètes s'accordent à estimer que ces deux évangélistes ont écrit séparément, sans s'influencer. En revanche, selon la théorie des deux sources aujourd'hui acceptée par la quasi-totalité des spécialistes, Luc et Matthieu ont utilisé les mêmes sources, à savoir l'Évangile selon Marc et un recueil de paroles de Jésus nommé « Source Q » par les historiens. Luc a composé également les Actes des Apôtres, qui sont la suite de son évangile et narrent les débuts de l'Église chrétienne11. Les deux livres sont dédiés à « Théophile » (« ami de Dieu »), personnage réel ou symbole de tous les « amis de Dieu ». Le fait que Luc soit l'auteur de ces deux textes est admis par les historiens, non pas en raison de la dédicace ni même parce que le livre des Actes se présente comme la suite de l'évangile lucanien, mais parce que leurs styles littéraires sont identiques11 et qu'ils constituent un « ensemble littéraire à deux volets, dont l'homogénéité littéraire est avérée »12. Les deux ouvrages sont à dater des années 80-90.
4. Évangile selon Jean
L’Évangile selon Jean (en grec Τὸ κατὰ Ἰωάννην εὐαγγέλιον, To kata Iōánnēn euangélion) est le dernier et le plus tardif des quatre évangiles du Nouveau Testament. La tradition l'a attribué à l'un des disciples de Jésus, l'apôtreJean de Zébédée. Cette attribution est rejetée par la plupart des historiens modernes, pour lesquels ce texte provient d'un auteur anonyme, ou d'une communauté johannique, et date de la fin du ier siècle. L'hypothèse d'un Jean le Presbytre, distinct de Jean le fils de Zébédée, a été défendue par quelques exégètes13, mais, en l'absence de témoignage explicite dans la tradition ou d'allusion dans le quatrième évangile lui-même, cette théorie ne parvient guère à convaincre14.Cet évangile se démarque des trois synoptiques par des différences notables, notamment par sa composition, sa chronologie, son style, son contenu, sa théologie, et probablement par ses sources15.Sur le plan de la doctrine trinitaire, cet évangile est le plus important en matière de christologie, car il énonce la divinité de Jésus16.
Actes des Apôtres
Le récit des Actes des Apôtres, cinquième livre du Nouveau Testament, est la seconde partie de l’œuvre dédicacée à Théophile et rédigée par Luc, la première partie étant l'Évangile selon Luc17. Le récit débute avec l'Ascension suivie de la Pentecôte et relate les débuts de l'Église primitive qui se constitua autour des Apôtres à Jérusalem et se répandit ensuite en Judée, Galilée et Samarie et dans les communautés juives de la diaspora, avant de se séparer d'elles.
Seules 7 d'entre elles sont jugées authentiques par la majorité des historiens : Rm, 1 Co, 2 Co, Ga, Ph, 1 Th et Phm. On les appelle « épîtres proto-pauliniennes »19. Les autres sont les 3 « épîtres deutéro-pauliniennes », écrites par des disciples proches de Paul (Ép, Col et 2 Th), et enfin les 3 « épîtres trito-pauliniennes » ou « pastorales », dues à des disciples plus tardifs (1 Tm, 2 Tm et Tt)19,20. On peut grouper ces 13 épîtres selon leurs thèmes :
lettres à dominante eschatologique (les deux épîtres aux Thessaloniciens ; la première aux Corinthiens) ;
lettres traitant de l'actualité du salut et de la vie des communautés (les deux lettres aux Corinthiens, lettres aux Galates, aux Philippiens et aux Romains) ;
lettres dites « de captivité » (l'épître à Philémon date de cette époque) qui parlent du rôle cosmique du Christ (Col ; Eph) ;
lettres dites « pastorales », traitant de l'organisation des communautés (épîtres 1 et 2 à Timothée et celle à Tite).
Épîtres universelles
Les Épîtres universelles ou Épîtres catholiques viennent immédiatement après les Épîtres de Paul. Ce sont une épître de Jacques, deux de Pierre, trois de Jean et une de Jude21. On les appelle universelles ou catholiques car elles étaient adressées à un public plus large que celui des épîtres de Paul, c'est-à-dire à l'Église entière ou universelle au lieu d'une église purement locale comme celle d'Éphèse ou de Corinthe. Les Épîtres catholiques font partie du canon protestant aussi bien que de celui des Églises catholique et orthodoxe.
Apocalypse
L’Apocalypse ou Apocalypse de Jean, est le dernier livre du Nouveau Testament canonique22.L'œuvre a été composée vers la fin du ier siècle23. L'auteur dit lui-même se nommer Jean, il est censé résider à Patmos au moment de l’écriture du texte, et la tradition chrétienne l'a souvent identifié à l'apôtre Jean fils de Zébédée ou à Jean le Presbytre. Cependant, l'exégèse historico-critique évoque le plus souvent une « communauté johannique » établie à Éphèse. C'est un texte adressé à sept Églises d'Asie mineure (autour d'Éphèse) qui les encourage face aux persécutions romaines (ou tout au moins, aux pièges de l'idolâtrie), et qui décrit en termes symboliques les grandes étapes (ou épreuves) qui doivent précéder le retour du Christ.